Communiqué de presse
12 juin 2023
La Caisse de dépôt et placement du Québec abandonne la formation de la police israélienne, mais investit tout de même 12,5 milliards de dollars de l’argent des retraités québécois dans les crimes de guerre israéliens
Le 1er juin 2023, il a été rapporté qu’Allied Universal avait mis fin à sa complicité avec les crimes de guerre israéliens en raison d’une position ferme prise par la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ). En particulier, G4S cédait sa participation restante dans le consortium qui gère Policity, l’académie de police d’Israël. Les actions de Policity étaient vendues à la société israélienne G1, elle-même connue pour sa complicité dans les violations des droits de la personne.
« C’est une bonne nouvelle qu’Allied Universal se débarrasse de Policity, qui a été impliqué dans des crimes de guerre bien documentés et des violations des droits de la personne, perpétrés au cours de l’année par la police israélienne», a déclaré Bruce Katz, co-fondateur de Palestiniens et juifs unis (PAJU).
.Interrogé lors de l’examen public financier de l’Assemblée législative du Québec par Haroun Bouazzi de Québec solidaire au sujet des investissements dans Allied Universal et de sa complicité dans la torture de prisonniers palestiniens, y compris des enfants, le PDG de la CDPQ, Émond, a répondu : « Ce n’est pas du tout le genre d’activité que nous endossons. . . »
Katz, coprésident de PAJU, a ajouté : « Cependant, bien que la vente par Allied Universal soit une bonne nouvelle, il y a encore plus de 90 entreprises dans le portefeuille de la CDPQ qui ont été documentées comme étant complices des crimes de guerre israéliens. La vraie question est donc de savoir pourquoi la CDPQ est à l’aise de continuer à investir 12,5 milliards de dollars dans ces autres entreprises complices des crimes de guerre israéliens. »
Ces entreprises comprennent une douzaine d’entreprises documentées par l’ONU, ainsi que des actions de 3,5 milliards de dollars dans WSP Global, qui fait l’objet d’une enquête par l’ONU. De plus, le projet «Investigate» de l’American Friends Service Committee (AFSC) a identifié plus de 80 autres entreprises d’une valeur de 6,5 milliards de dollars qui sont complices du soutien à l’occupation israélienne de la Palestine et qui sont détenues par la CDPQ.
« Au Canada, les parties complices de crimes de guerre sont passibles de poursuites pénales en vertu de la Loi sur les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre, y compris les sociétés », a déclaré Denis Kosseim, universitaire de Montréal. Kosseim a poursuivi: «On s’attendrait à ce que la CDPQ veuille exclure ces entreprises en raison du risque inacceptable associé aux violations systématiques du droit international par les entreprises, comme elle l’a fait avec Allied Universal et son influence signalée pour les amener à vendre Policity . . . »
Interrogé sur Allied Universal, le porte-parole de la CDPQ, Conrad Harrington, a indiqué que « [la CDPQ] prend très au sérieux toute allégation relative aux droits de la personne et [la Caisse] est l’un des investisseurs les plus respectés au monde en ce qui concerne les critères ESG, que nous appliquons de manière rigoureuse et cohérente ».
La question est de savoir si la CDPQ suivra ses propres mots concernant les 12,5 milliards de dollars encore investis dans des entreprises complices des crimes de guerre israéliens.
La Caisse est chargée de la responsabilité fiduciaire du régime de retraite public du Québec, et devrait entreprendre une diligence raisonnable accrue pour s’assurer que ses investissements dans les zones touchées par les conflits sont conformes à la responsabilité du Canada en vertu du droit international et national.